Le réglage de la température d’une pompe à chaleur est essentiel pour tirer le meilleur parti de cet équipement de chauffage et de rafraichissement, lorsqu’il s’agit d’un modèle réversible. Utiliser correctement une pompe à chaleur permet en effet de maîtriser au mieux sa consommation électrique tout en bénéficiant d’une température agréable dans la maison, en fonction de ses préférences et de ses besoins en matière de chauffage.
Contrairement à une chaudière classique à gaz, l’utilisation du thermostat d’une PAC doit se faire en tenant compte de certaines données techniques et des caractéristiques de votre pompe à chaleur. Des caractéristiques qui peuvent varier selon le type de PAC installée, à savoir une pompe à chaleur air/air, air/eau ou eau/eau, pour ne citer que les modèles les plus courants.
Régler la température d’une PAC air/air
Comme leur mon l’indique, les pompes à chaleur air/air puisent des calories dans l’air par l’intermédiaire de l’unité installée à l’extérieur de la maison et transforment ces calories en chaleur, qui est transférée à l’intérieur de l’habitation via des systèmes de diffusion d’air. Il est alors possible de piloter l’ensemble de l’installation de chauffage, pièce par pièce, à partir du thermostat de chaque unité intérieure, disposant d’une commande de réglage de température.
Si ce mode de fonctionnement ressemble à celui d’une chaudière alimentant des radiateurs, il en est en fait autrement pour quiconque souhaite obtenir le meilleur rendement possible de sa PAC air/air et concilier au mieux confort thermique, réduction des pertes de chaleur et consommation électrique limitée.
Pour y parvenir, il est indispensable de tenir compte d’une notion parallèle à celle du réglage de la température, la courbe de chauffe.
Qu’est-ce que la courbe de chauffe d’une pompe à chaleur ?
La courbe de chauffe permet d’établir la relation entre les besoins en chaleur dans un bâtiment et la température de l’air délivré par la pompe à chaleur.
Une courbe de chauffe est une droite qui comprend une pente et un point pivot de base. La valeur du point de pivot est définie par l’écart entre la température extérieure et la température intérieure, en l’absence de fonctionnement d’un système de chauffage. Cette différence de température est donc directement dépendante de la qualité de l’isolation de la maison.
Pour une maison très bien isolée, avec par exemple une température ambiante intérieure de 18 ° quand il fait également 18 ° à l’extérieur, la température de départ est donc minimale, car l’écart est quasiment nul. Inversement, dans une maison mal isolée, la température de départ est plus élevée.
Pour sa part, la pente de la courbe de chauffe indique de combien de degrés la température de départ doit être changée quand la température extérieure diminue ou augmente de 1 °.
Trouver le bon réglage de la courbe de chauffage permet donc d’obtenir la température ambiante intérieure souhaitée en adaptant le fonctionnement de la pompe à chaleur et de ses caractéristiques propres (coefficient de performance et puissance) aux particularités de chaque bâtiment (isolation, température minimale ou maximale de la région, confort thermique recherché).
Le réglage de la courbe de chauffage
Si cette notion de courbe de chauffage vous semble hermétique ou difficile à visualiser, pas de panique. Effectivement, le réglage de la courbe de chauffe est effectué par le professionnel ayant pris en charge les travaux d’installation de la pompe à chaleur.
Ce dernier sera le plus à même d’effectuer les mesures, les calculs et le réglage de la pompe à chaleur, en visant l’obtention d’une courbe la plus basse et la plus plate possible.
Cependant, il arrive de devoir effectuer des ajustements dans le cas où, à l’usage, une pompe à chaleur chauffe trop ou trop peu, entrainant à la fois une perte de confort thermique et une surconsommation d’électricité et d’énergie.
Les conseils des spécialistes des pompes à chaleur vont dans le sens du recours au professionnel ayant effectué le devis, l’installation et l’entretien de la PAC, si possible durant des journées de basse température de façon à obtenir une régulation plus précise.
En prenant pour référence le réglage de fonctionnement non satisfaisant de l’appareil et de nouveaux calculs, il saura comment apporter la meilleure réponse, entre rendement, puissance, confort thermique même quand il fait très froid et consommation d’électricité.
Comment régler la température d’une PAC air/eau, sol/eau ou eau/eau ?
Les pompes à chaleur air/eau, sol/eau et eau/eau sont destinées au chauffage du circuit d’eau de la maison. Il peut s’agir du circuit d’eau alimentant des radiateurs ou un chauffage au sol, du circuit d’eau sanitaire ou encore du circuit de chauffage de l’eau d’une piscine.
Du fait de cette particularité, la règle permettant de calculer le réglage optimal du fonctionnement d’une PAC est nommée la régulation par la loi d’eau.
La régulation par la loi d’eau permet d’établir une relation entre la température de l’eau du circuit de chauffage, la valeur de la température extérieure et les besoins en chaleur d’un bâtiment équipé. La loi d’eau ajuste la température de l’eau alimentant les différents équipements concernés (circuit d’eau sanitaire, système de chauffage) en fonction des fluctuations constatées au niveau de la température extérieure et d’une correction tenant compte de la température d’ambiance.
Un bon réglage permet donc de faire des économies d’énergie. Une pompe à chaleur consomme moins d’électricité quand elle maîtrise parfaitement la correspondance entre les calories prélevées dans l’environnement (l’air, de l’eau souterraine ou le sol) et les apports d’énergie nécessaires pour atteindre les besoins en chauffage ou en eau chaude sanitaire.
En intégrant l’ensemble des données nécessaires à la régulation d’une PAC, il est donc possible de bénéficier d’une pente de chauffage de l’eau optimisée pour vos besoins et adaptée à votre configuration (type de chauffage, inertie du bâtiment, COP de la pompe à chaleur, fonctionnement de nuit, mode antigel par grand froid).
En règle générale, il est coutume de dire qu’une pente insuffisante se traduit par une température d’eau trop basse par rapport aux consignes fixées par les utilisateurs, avec en prime un long fonctionnement de la PAC à plein rendement, synonyme de surconsommation d’électricité.
Inversement, une pente excessive génère des pics durant lesquels la température de l’eau est supérieure aux besoins et à la demande des utilisateurs. Dans ce cas, le fonctionnement de la pompe à chaleur est intermittent, reposant sur une succession de cycles courts.
De la même manière que le réglage de la courbe de chauffe des pompes à chaleur air/air, confiez de préférence de réglage de votre PAC au professionnel ayant effectué son installation et son entretien.
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