Les systèmes de ventilation sont indispensables pour assainir l’air à l’intérieur d’un logement, qu’il s’agisse d’un appartement ou d’une maison individuelle. Les bénéfices d’une ventilation de qualité sont multiples, tant pour le confort et la santé des occupants de tout bâtiment que pour la préservation du bâtiment en lui-même.

En effet, la ventilation permet l’évacuation de l’air vicié pour le remplacer par de l’air sain en provenance de l’extérieur. Ce fonctionnement permet d’éliminer les nombreuses sources de pollution intérieure et de protéger les personnes évoluant dans les logements ou les locaux professionnels. Par ailleurs, un système de ventilation permet également de réguler le taux d’humidité de façon à éviter la formation de moisissures dans les pièces humides.

Nous vous proposons une présentation détaillée des différents systèmes de ventilation existants, en comparant leurs caractéristiques spécifiques et en déterminant leur utilisation idéale, dans le cadre d’un projet de construction neuve ou de travaux de rénovation. 

Les différents systèmes de ventilation-1

Les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC)

Pour de nombreuses personnes, la VMC est l’unique système de ventilation existant pour assurer l’extraction de l’air vicié et de l’humidité de l’intérieur d’une maison. Or, il existe non seulement d’autres systèmes de ventilation que les VMC, mais il faut également savoir que l’on trouve plusieurs systèmes de VMC, chacun reposant sur un fonctionnement et des travaux d’installation différents.

C’est pourquoi il est indispensable d’effectuer une explication par système, en commençant par le plus courant et utilisé d’entre eux, la VMC simple flux.

La VMC simple flux

Le fonctionnement d’une VMC simple flux repose sur l’extraction de l’air intérieur par l’intermédiaire d’un moteur électrique, comparable à un ventilateur inversé. L’évacuation de l’air est assurée par les bouches d’extraction situées dans les pièces d’eau (cuisine, salle de bains, toilettes), ce qui crée une dépression dans la maison et génère un apport d’air frais par les bouches d’entrée installées dans les autres pièces (salon, chambres, bureau). Les bouches ou grilles d’entrée d’air sont généralement situées au niveau des fenêtres, mais peuvent également être en façade.

Le moteur permettant le fonctionnement des ventilateurs inversés, placés dans les bouches d’extraction, trouve généralement sa place dans le grenier ou les combles pour plus de discrétion, et l’évacuation de l’air vicié se fait par la toiture.

Le principal avantage d’une VMC simple flux est sa simplicité d’installation et d’entretien et, par conséquent, un prix global plus abordable que les autres systèmes de ventilation. En contrepartie, il faut prendre en compte le fait qu’une VMC simple flux entraine, en hiver, une déperdition énergétique. En effet, la chaleur de l’air intérieur est extraite de la maison en même temps que l’air pollué et l’humidité.

Pour limiter la déperdition de chaleur, tout en améliorant l’évacuation de l’humidité, il est possible d’opter pour une VMC simple flux hygroréglable. Dans ce cas, la VMC adapte son débit d’air en fonction du taux d’humidité dans les pièces d’eau, ce qui permet une meilleure régulation et un fonctionnement plus économe en consommation d’énergie et en perte thermique.

La VMC double flux

Pour bénéficier d’un système de ventilation plus performant, mais aussi plus contraignant à installer et à entretenir, il est conseillé de s’orienter vers une VMC double flux.

La principale caractéristique de la VMC de type double flux est l’utilisation de deux réseaux de gaines séparés : un réseau pour l’extraction de l’air et un autre réseau pour l’apport d’air entrant. Ce double flux permet de ne pas rejeter l’intégralité de l’air vicié vers l’extérieur, par le biais d’un échangeur thermique, généralement installé sous la toiture.

L’air prélevé dans les pièces d’eau de la maison ou du bâtiment est récupéré, filtré, préchauffé et soufflé vers les pièces principales équipées de bouches d’entrée. Grâce à ces techniques de récupération de la chaleur de l’air vicié, l’écart thermique est moins important, ce qui permet de moins solliciter le système de chauffage en hiver.

Pour ce qui est de l’extraction de l’humidité, la VMC double flux est tout aussi efficace que la VMC simple flux, puisque les bouches d’extraction sont également situées dans les pièces sujettes à l’humidité.

Pour être complet, il est important de préciser qu’une ventilation mécanique contrôlée de type double flux impose un entretien rigoureux, une surveillance de l’état des gaines, un dépoussiérage régulier des bouches et grilles d’entrée et d’extraction, ainsi qu’un changement des filtres tous les 5 à 6 ans.

Les différents systèmes de ventilation-2

Le système de ventilation mécanique par insufflation (VMI)

Dans son principe et dans son installation, la ventilation mécanique par insufflation peut être comparée à la VMC simple flux. La grande différence concerne le circuit du flux d’air. Contrairement à une VMC, qui fonctionne par extraction de l’air pour créer une dépression, une VMI insuffle de l’air pour générer une surpression et chasser l’air pollué par les bouches de sortie.

Cet air entrant est filtré, déshumidifié et réchauffé par un échangeur thermique à température réglable, situé sous la toiture, limitant ainsi les échanges et les pertes d’énergie.

La VMI présente donc un réel avantage thermique, tout en permettant de disposer d’un système silencieux, homogène et n’imposant pas de lourds travaux d’installation. Dans une maison type, de plain-pied et d’une surface d’environ 100 m², il est effectivement possible d’installer une seule bouche d’insufflation, au centre de la maison.

Le système de ventilation mécanique ponctuelle (VMP) 

La VMP représente la solution de ventilation la plus simple à mettre en œuvre. Cependant, elle est insuffisante pour assurer une ventilation de l’ensemble d’un logement. En effet, une ventilation mécanique ponctuelle s’appuie sur l’installation d’aérateurs individuels dans les pièces humides, afin de forcer l’évacuation de l’air humide. Ces aérateurs, toujours à considérer comme des ventilateurs inversés, ne sont pas reliés à un réseau de gaines.

Le plus souvent, les ventilateurs sont assujettis à un interrupteur, ce qui permet de mettre en marche la ventilation en même temps que l’allumage de la lumière dans une salle de bains ou une cuisine. 

Ainsi, cette alternative peut être une option à l’occasion d’une rénovation d’un logement ancien à faible coût, mais en aucun cas lors de la construction de bâtiments neufs.

Pour évacuer efficacement l’air pollué et l’humidité du logement, il est indispensable de procéder à une ventilation naturelle supplémentaire, en ouvrant les fenêtres quotidiennement, pendant une longue durée. Si l’installation d’un réseau de gaines est trop complexe ou coûteuse, il est préférable de choir une ventilation mécanique répartie (VMR), plus efficace et complète que la VMP, mais restant simple et économique à installer.

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