La réglementation RE 2020 impose la mise en place d’un système de VMC dans les logements neufs, faisant de la VMR une solution qui peut sembler obsolète. Pourtant, dans le cadre d’une rénovation, ce type de ventilation peut offrir de réels avantages. 

Si vous ne savez pas encore quel système de ventilation choisir pour améliorer la qualité de l’air ambiant dans votre maison ou appartement, vous pourriez donc être séduit par les atouts de la VMR : installation et entretien faciles, choix entre plusieurs systèmes différents, coût peu élevé, etc. On vous en dit plus sur le fonctionnement et les avantages de la VMR, sans oublier de mentionner les quelques inconvénients à garder à l’esprit.

Pourquoi choisir une VMR (Ventilation Mécanique Répartie) ?-1

En quoi consiste la Ventilation Mécanique Répartie ?

La VMR fonctionne sur un principe similaire à celui de la VMC. Autrement dit, elle permet de renouveler l’air intérieur grâce à des flux entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Cela est rendu possible suite à un phénomène relativement simple, qui se déroule en 3 étapes :

  1. L’air provenant de l’extérieur entre dans le logement par le biais d’entrées d’air, situées par exemple au niveau des fenêtres ou via des trous au mur et au plafond, protégés par des grilles.
  2. Il circule ensuite dans l’ensemble des pièces, afin de renouveler l’air ambiant et de chasser l’humidité.
  3. L’air est enfin extrait par le biais d’aérateurs indépendants, situés dans les pièces de service (pièces d’eau comme la salle de bain, la cuisine et les toilettes) et donnant sur la façade extérieure de la maison.

La différence avec la VMC réside donc dans l’indépendance des extracteurs, qui ne sont pas reliés entre eux par des gaines.

Mais il faut savoir que la VMR peut aussi fonctionner d’une manière semblable à la VMI, soit par insufflation. Dans ce cas, ce ne sont plus des blocs d’extraction qui rejettent l’air vers l’extérieur, mais des unités d’insufflation qui injectent l’air extérieur dans le logement (préalablement filtré et préchauffé), créant une surpression qui va éjecter l’air vicié. Là encore, les unités sont indépendantes les unes des autres.

Quels sont les avantages de la VMR ?

Si la Ventilation Mécanique Contrôlée reste la solution privilégiée dans de nombreux logements, la version répartie a pourtant aussi des atouts de taille : mise en place relativement simple, entretien régulier et rapide, confort d’utilisation, ou encore économies financières et énergétiques.

La facilité d’installation comparée à la VMC

Pour mettre en place une aération par VMC, il est nécessaire de percer des trous et de faire passer des conduits, afin que les différentes bouches d’extraction soient reliées au groupe central. Cela n’est pas vraiment problématique lorsque l’installation est prévue en amont de la construction d’un bâtiment et qu’elle est correctement réalisée. En revanche, en rénovation, cela peut s’avérer plus complexe et coûteux. Avec la VMR, on pallie ce problème : les bouches étant indépendantes, il n’y a pas besoin d’un réseau de gaines. Il suffit de créer une ouverture dans la façade et/ou dans le toit pour installer les aérateurs et les raccorder au réseau électrique.

L’entretien facile et rapide

En l’absence de conduits, l’entretien d’un système de VMR se veut plus simple qu’avec une VMC. Pour garantir un fonctionnement optimal et durable, la maintenance consiste à nettoyer de temps en temps les bouches d’aération et les filtres, qui ont l’avantage d’être facilement accessibles.

En l’absence de tout problème, il n’est donc pas nécessaire de faire appel à un chauffagiste, un électricien ou un professionnel de la climatisation pour faire entretenir le système d’aération. Résultat : un gain de temps et des économies.

Le faible niveau sonore lors du fonctionnement

La Ventilation Mécanique Répartie a longtemps été considérée comme une méthode bruyante pour assurer l’aération des pièces dans une habitation. Mais aujourd’hui, les fabricants misent sur des modèles bien plus silencieux, dont le bruit dépasse rarement les 30 décibels. Certains promettent même un niveau sonore sous la barre des 10 décibels. 

De plus, comme aucune gaine ne passe dans les plafonds et les murs de l’habitation, le bruit est également réduit par rapport à une VMC.

Cette ventilation relativement silencieuse offre donc un véritable confort au quotidien.

Attention : il faut toutefois vérifier les caractéristiques du produit et les promesses faites quant au niveau sonore, car certains ventilateurs peuvent se révéler bruyants.

Le faible coût à l’acquisition et à l’usage

Un autre avantage de la VMR réside dans son prix peu élevé, lorsqu’on le compare aux autres types de ventilation. Cela tient d’abord au fait que l’installation est simplifiée, réduisant donc le coût de la main-d’œuvre. Selon une étude de l’ADEME sur les systèmes de ventilation, on estime qu’en moyenne, le coût de la fourniture et de la pose d’une VMR dans une maison en rénovation revient à 2 100 euros hors taxes. D’autres estimations indiquent des prix moyens variant de 200 à 600 euros par aérateur installé. La VMC peut quant à elle coûter jusqu’à plus de 4 000 euros, notamment lorsqu’il s’agit d’un système à double flux. Quant à la VMI, il faut compter environ 3 000 euros pour son installation, ce qui en fait l’une des solutions les plus onéreuses, avec le puits climatique.

Il est aussi important de noter que la consommation énergétique de la Ventilation Mécanique Répartie est relativement faible et ne fait pas gonfler les factures d’électricité. Ce système a en effet une puissance de 3 à 9 Watts pour la plupart des modèles, là où la VMC a une puissance de 20 à 40 Watts en général, consommant donc plus d’énergie.

Pourquoi choisir une VMR (Ventilation Mécanique Répartie) ?-2

La ventilation répartie a-t-elle des limites ?

Malgré son prix attractif et sa facilité de pose et d’entretien, la VMR peut aussi avoir quelques inconvénients. Il est important de les connaître pour pouvoir comparer les types de ventilation et choisir la plus appropriée.

Un système réservé aux travaux de rénovation

Le gros point faible de la VMR est qu’elle ne fait pas partie des systèmes d’aération réglementaires pour les logements neufs. Avec l’arrivée de la RE 2020, les contrôles deviennent plus fréquents, voire systématiques, ce qui rend particulièrement risqué le fait d’opter pour cette solution dans une maison ou un appartement en construction.

La VMR reste toutefois autorisée dans le cadre d’une rénovation, et elle est d’ailleurs souvent préférée à la VMC lors de travaux dans un logement ancien. En effet, elle est beaucoup plus facile et rapide à installer, tout en offrant de bons résultats. 

Une solution qui peut se révéler encombrante

Les blocs d’aération de la VMR sont souvent assez gros, et ils peuvent donc être jugés trop encombrants, surtout dans les petites pièces, comme les toilettes ou certaines salles de bain. Et puisqu’il faut en installer dans chaque pièce de service, cela peut aussi présenter des inconvénients sur le plan esthétique.

Néanmoins, cette limite est à relativiser, car les fabricants cherchent à concevoir des blocs plus discrets (à la fois en taille et en niveau sonore), tout en restant aussi performants. De plus, les unités d’aération ne sont pas forcément plus inesthétiques que les blocs d’une VMC.

Une qualité de l’air difficile à contrôler

Sauf en optant pour une VMR par insufflation, il n’est pas possible d’effectuer un contrôle de la qualité de l’air ambiant à l’intérieur du logement. En effet, le fonctionnement par extraction signifie que l’air qui entre dans la pièce n’est pas filtré au préalable. Dans les zones particulièrement polluées, ou pour les personnes sujettes aux allergies, cela peut donc présenter quelques problèmes.

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