La puissance idéale pour sa ventilation
La ventilation d’un logement doit garantir un bon renouvellement de l’air intérieur dans les différentes pièces. Avec l’existence de plusieurs types de VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) aux caractéristiques et aux prix différents, il y en a pour tous les goûts. Au moment de choisir sa ventilation, il faut tenir compte de ses besoins, de la configuration de son logement ou encore de son budget. La puissance de la ventilation est aussi un critère important à prendre en compte, afin de bénéficier d’un confort optimal. Le choix de cette puissance se fait principalement en fonction du volume à ventiler. Explications.
Calcul de la puissance de ventilation nécessaire
Pour assurer le renouvellement de l’air des pièces d’un logement, le système de la VMC s’appuie sur la puissance électrique de son moteur. L’énergie insufflée doit lui permettre d’être efficace dans toutes les pièces, et notamment les pièces humides comme la salle de bain, les toilettes et la cuisine, sujettes à des vapeurs et des fortes odeurs.
Cette puissance doit dépendre du nombre de pièces à équiper, ainsi que de leur volume total. Plus un logement compte de pièces, plus la puissance de la ventilation doit être grande.
Le calcul à faire pour connaître le volume d’une pièce est une multiplication. Il faut ainsi multiplier la largeur, la longueur et la hauteur de la pièce. Cela se traduit par un calcul plus simple de la dimension en m² de la pièce, multipliée par sa hauteur. Les exemples ci-dessous permettent d’illustrer ce calcul :
- pour une maison de 100 m² ayant une hauteur sous plafond de 2,50 m, il faut faire faire 100 x 2,50 = 250. Cette habitation compte donc un volume de 250 m³. Pour renouveler l’air de ce logement, la VMC devra avoir une puissance suffisante pour renouveler 750 m³ d’air, soit 3 fois le volume de l’appartement en 1 heure ;
- pour un logement plus petit, par exemple un appartement de type F2, avec une superficie de 40 m² et une hauteur sous plafond de 2,80 m, la VMC devra avoir une puissance pouvant atteindre les 336 m³ d’air par heure pour faire face au volume de 112 m³ du logement ;
- s’il s’agit d’équiper uniquement les pièces humides dans le cadre d’une rénovation, ces valeurs seront naturellement plus basses. Une puissance de 15 à 30 m³/h de débit suffit à la ventilation des pièces comme la salle de bains ou les toilettes, selon leurs dimensions ;
- si la ventilation est réglable au niveau de la cuisine, la mesure de la puissance minimale varie de 20, 30, et 45 m³/h selon qu’il s’agisse d’un logement 1 pièce, 2 pièces ou 3 pièces.
La VMC : un appareil peu énergivore
La puissance du moteur doit donc être adaptée à la taille du logement. Plus cette puissance est élevée, plus elle engendre une consommation électrique plus forte. Par ailleurs, au moment de l’achat de la ventilation, l’étiquette énergie permet de se renseigner sur les performances énergétiques de l’appareil.
Reste que la consommation d’énergie d’une VMC est très faible. En effet, le moteur d’une VMC n’a pas besoin de beaucoup d’énergie pour fonctionner. La puissance maximale moyenne d’une VMC se situe entre 30 et 50 Watts. Comparé à la puissance d’un ordinateur, qui tourne autour de 250 W, ce chiffre reste faible.
L’utilisation d’une VMC représente seulement environ 1,2 kW par jour. Au cours de l’année, avec un tarif au kW ne dépassant pas 15 centimes, la consommation d’une VMC simple flux à la puissance de 30 Watts correspond à un coût maximum de 45 euros par an. Ce faible montant permet donc de choisir une puissance élevée pour sa VMC, sans craindre de voir sa facture d’énergie exploser.
Toutefois, cette consommation ne tient pas compte des déperditions de chauffage engendrées par le système de ventilation. Pour s’assurer des économies, il est judicieux de se tourner vers les VMC à double flux qui consomment moins que les VMC simple flux. Les VMC à double flux thermodynamiques permettent même de faire baisser sa facture de chauffage, grâce à l’association d’une pompe à chaleur (PAC) qui chauffe le logement.
Le choix d’une VMC avec réglage de la puissance
En outre, il est préférable de choisir une VMC permettant de régler facilement la puissance de sa ventilation. Il existe des VMC à deux puissances d’aspiration (modérée et forte) qui permettent d’adapter la puissance de la ventilation à ses besoins. Cette double vitesse peut s’opérer de façon automatique ou de façon manuelle, via un interrupteur ou un cordon facile d’accès.
Pouvoir varier la puissance de ventilation contribue à une plus grande efficacité de l’aération et donc à un plus grand confort. Cela aide aussi à réduire le bruit de la ventilation ou la consommation électrique.
Si son appareil de ventilation ne dispose pas du double réglage, l’installation d’un variateur de VMC permet de répondre à ce besoin d’adaptation de la ventilation. Le variateur de VMC peut être posé en encastrement, comme un interrupteur mural, ou en applique. Cette dernière version a pour avantage d’être plus facile à installer, mais il est important que le variateur soit plus large que l’interrupteur mural qu’il doit recouvrir.
Le choix d’une installation professionnelle
Pour réussir l’installation du système de VMC choisi, il est plus prudent de contacter un professionnel, car ce dernier pourra notamment procéder aux différents calculs permettant d’optimiser la ventilation de son logement. Il peut aussi aider au choix de la solution la plus adaptée à ses besoins et à son habitation. En bref, une pose par un professionnel garantit l’efficacité des appareils installés dans les différentes pièces de l’habitation.
Au vu de l’importance de la ventilation dans un logement, il est préférable dans beaucoup de cas de faire venir un professionnel. Si l’installation d’une VMC à simple flux s’avère aisée, le recours à un professionnel est fortement recommandé pour l’installation d’une VMC double flux, qui nécessite des travaux assez lourds. Le prix de ce système de ventilation est plus élevé, mais son investissement permet de faire des économies d’énergie sur une longue durée, tout en profitant d’un confort optimal.
C’est aussi le cas de la VMC double flux thermodynamique, qui exige l’intervention de mains expertes. Le travail d’un professionnel permet de profiter de la bonne installation de ce système très complexe, d’autant plus que l’expert peut aussi intervenir en dépannage ou pour le nettoyage des appareils. Ce dernier point n’est pas négligeable, car le bon entretien de la VMC reste primordial pour allonger sa durée de vie. Il permet de réaliser un investissement pleinement gagnant et pérenne.
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