Tout comme l’Homme, une maison a besoin de respirer. En effet, la ventilation permet de renouveler l’air intérieur vicié et chargé d’humidité par un air frais provenant de l’extérieur. La respiration du logement est indispensable pour sa salubrité et pour la santé de ses occupants. Néanmoins, avec les exigences croissantes en matière de performance énergétique, les bâtiments sont de plus en plus isolés et étanches à l’air, au détriment du renouvellement naturel de l’air.
Nous savons qu’un logement mal ventilé est plus enclin à la formation de moisissures liée à l’excès d’humidité dans l’air intérieur. En outre, l’air humide attaque les matériaux de construction pouvant mener à leur pourrissement ou dégradation. Tout cela joue sur la qualité de l’air intérieur, air que respirent les habitants.
Pourquoi choisir la VMC comme système de ventilation ? Tout simplement parce qu’elle assure une ventilation permanente de la maison. Zoom sur la VMC simple flux.
La VMC simple flux pour une bonne ventilation d’une maison
À la question que beaucoup se posent, à savoir pourquoi choisir une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux, la réponse la plus évidente est parce qu’il s’agit d’un système permettant le renouvellement permanent de l’air intérieur.
En outre, il est nécessaire de préciser qu’elle est obligatoire depuis 1982 pour toute construction d’un logement neuf et dans le cadre de travaux de rénovation. Pour être juste, l’installation d’une VMC n’est pas obligatoire, mais celle d’une ventilation générale oui. Or, la VMC simple flux est le système le plus simple et affiche un prix abordable (entre 650 et 1 500 euros avec la pose). Cette solution est donc la plus utilisée en France, et il est alors fréquent de la qualifier d’obligatoire par abus de langage.
En effet, la ventilation naturelle (VN) a été jugée insuffisante. Elle consistait à l’installation de grilles d’aération et au respect de recommandations sanitaires en matière de ventilation (ouvrir les fenêtres 5 à 10 minutes deux fois par jour notamment). Néanmoins, la ventilation naturelle possédait ses limites : le renouvellement non permanent de l’air et les déperditions de chaleur l’hiver (et de fait, l’augmentation des dépenses de chauffage).
Ainsi, une VMC simple flux permet d’assainir en permanence l’air intérieur d’une maison. Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, les sources de pollution dans une maison sont nombreuses, comme :
- les émanations de gaz liées aux activités humaines (respiration des occupants, appareils fonctionnant à une énergie combustible, etc.) ;
- les émanations de composés chimiques ou organiques volatils des meubles et matériaux de construction (bois agglomérés, produits d’entretien, peinture, vernis, colle, etc.) ;
- l’humidité provenant de la présence d’être vivant (respiration, transpiration, etc.) et des pièces d’eau, comme la salle de bain, les WC, la cuisine, etc. ;
- la prolifération d’allergènes, d’acariens, de microbes, de poussières, etc.
À titre d’exemple, il faut savoir qu’une famille de 4 personnes produit en moyenne 12 litres de vapeur par jour, alors qu’aucun matériau de construction n’est conçu pour absorber et évacuer une telle quantité d’eau.
La VMC simple flux, un système simple mais performant
L’autre avantage de choisir une VMC simple flux est qu’il s’agit d’un système de ventilation très simple à installer, contrairement à une VMC double flux, par exemple.
Le fonctionnement d’une ventilation simple flux repose sur un extracteur électrique (une sorte de ventilateur inversé) qui va aspirer l’air vicié et chargé d’humidité pour l’envoyer hors de la maison. La plupart du temps, l’extracteur de la VMC simple flux est installé dans le grenier ou le faux plafond d’une maison, car il prend peu de place.
L’air pollué est aspiré par des bouches d’extraction placées dans les pièces principales, ou tout au moins dans les pièces humides de la maison, c’est-à-dire dans la salle d’eau ou la salle de bain, les toilettes, la cuisine et éventuellement la buanderie, si la maison en est équipée. Il est ensuite transporté dans des gaines pour être évacué à l’extérieur par une sortie en toiture.
L’aspiration de l’air intérieur va alors créer une dépression, qui va permettre à l’air frais provenant de l’extérieur de rentrer naturellement dans la maison, et ce, par les grilles d’aération installées au-dessus des fenêtres.
Bien que son fonctionnement soit simple, il n’en demeure pas moins performant, notamment grâce aux différentes technologies associées.
- La VMC simple flux autoréglable correspond au modèle de base. Les bouches d’extraction d’air autoréglables s’adaptent à la pression de l’air extérieur pour garantir un débit constant qu’importe la saison.
- La VMC simple flux hygroréglable de type A permet de réguler le débit d’air aspiré selon le taux d’humidité de l’air intérieur (hygrométrie). Ainsi, le débit est réduit dans les pièces sèches, alors qu’il est plus fort dans les pièces humides, ce qui permet de réduire les déperditions énergétiques dans la maison.
- La VMC simple flux hygroréglable de type B est encore plus perfectionnée, dans la mesure où elle régule le débit d’air des bouches d’extraction et des grilles de ventilation en fonction du taux d’humidité intérieur.
Nul besoin d’installer des équipements complémentaires pour atteindre de telles prouesses. La différence repose uniquement sur les bouches d’extractions.
Les bouches d’extraction autoréglables ont une ouverture fixe, mais elles sont équipées d’un clapet permettant d’ajuster le débit. Le réglage du clapet se fait lors de l’installation des bouches, en fonction du nombre de pièces à ventiler. Il peut se situer directement sur la gaine du caisson de la VMC ou sur les bouches d’extraction installées au plafond. Nous recommandons ce dernier type de clapet, car il permet de corriger plus facilement un mauvais réglage de la ventilation.
Contrairement à une bouche autoréglable à ouverture fixe, une bouche hygroréglable possède une ouverture variable en fonction de l’humidité de la pièce. Ainsi, le clapet qui régule l’ouverture s’ouvre plus ou moins selon l’hygrométrie. Précisons néanmoins que les bouches hygroréglables ne peuvent s’installer que sur un extracteur de type hygroréglable. En effet, le fonctionnement du moteur de l’extracteur n’est pas le même selon le cas (moteur à débit d’air constant ou moteur à pression constante).
Enfin, il existe des bouches d’extraction hygroréglables dites intelligentes, car elles disposent d’un système de détection de présence. Ainsi, dès lors qu’une présence est détectée, la bouche augmente son niveau d’ouverture, afin d’anticiper la production d’humidité. Ce système s’installe principalement dans la salle de bains, ce qui permet de ne pas avoir à mettre la ventilation en marche forcée (plus forte) et d’ainsi refroidir toute la maison.
Il est également possible d’installer des bouches d’extraction à ouverture manuelle dans les pièces humides, qui offrent les mêmes avantages que la bouche à détection de présence. Encore faut-il penser à l’ouvrir quand cela s’avère nécessaire.
La VMC simple flux, ses avantages et ses limites
Ainsi, la VMC simple flux est un système de ventilation performant, qui assure un renouvellement de l’air intérieur permanent et plus ou moins autorégulé selon l’option choisie.
Outre son fonctionnement et son installation relativement simples, son entretien demeure accessible à tous. En effet, il suffit de régulièrement nettoyer les bouches d’extraction et les grilles d’aération à l’aide d’un chiffon humide. Son faible encombrement est particulièrement apprécié dans les travaux de rénovation.
Mais parce que tout système a ses limites, la VMC simple flux n’est pas le système le plus performant en matière d’économie d’énergie. Bien que son moteur consomme très peu d’électricité, les pertes énergétiques se situent principalement au niveau du renouvellement de l’air frais. Celui-ci, provenant de l’extérieur et n’étant pas traité, refroidit la température de l’air intérieur qu’il est alors nécessaire de chauffer (contrairement à la VMC double flux).
Nous vous recommandons ces autres pages :