Comme vous pouvez le constater en consultant notre guide complet pour tout savoir sur la ventilation, le fait de bénéficier d’un système de ventilation dans une maison, ou tout autre type de logement, permet de respirer un air sain, débarrassé de l’humidité et de la pollution intérieure.
Cependant, derrière le terme générique de ventilation se cachent plusieurs types de systèmes, entre VMC simple ou double flux, VMI, ou encore VMP. Or, certains de ces systèmes de ventilation reposent sur des principes de fonctionnement différents. Ces différences se matérialisent par des performances, des prix et des travaux d’installation qui peuvent varier grandement d’un système de ventilation à un autre.
Nous vous proposons donc de détailler comment se déroule l’installation d’une ventilation, et par là même, de disposer des informations les plus importantes pour choisir un système de ventilation, que ce soit pour une construction neuve ou pour des travaux de rénovation d’un logement ancien.
Pourquoi installer une VMC (ventilation mécanique contrôlée) ?
Il faut tout d’abord prendre en compte la norme régissant les constructions neuves, qui impose d’y installer un système de ventilation. Concernant les logements anciens, tous les conseils des professionnels vont dans le sens de l’installation d’une ventilation. En effet, l’humidité générée par les pièces d’eau (salle de bain, cuisine, toilettes) et la respiration des occupants peut rapidement engendrer des moisissures et dégrader les pièces trop humides.
De plus, outre l’humidité, la qualité de l’air à l’intérieur d’une maison est loin de présenter toutes les garanties de pureté, en raison de la présence de nombreux agents polluants (colles utilisées dans les meubles, fumées, poussières, produits de nettoyage, parfums). La fonction d’une ventilation est donc d’extraire l’air humide et vicié de la maison, pour le remplacer par de l’air sain, en assurant ainsi une circulation constante.
La majorité des systèmes de ventilation, dont les VMC à simple flux et à double flux, fonctionne par extraction. L’air est extrait des pièces humides par l’intermédiaire des bouches d’extraction qui y sont installées, ce qui crée une dépression dans la maison, forçant l’arrivée de l’air pur par les entrées situées dans les pièces principales (salon, chambres, pièce de vie).
Pour sa part, la VMI (ventilation mécanique par insufflation) repose sur le procédé inverse. L’air de l’extérieur est insufflé à l’intérieur par les bouches d’entrée, provoquant une surpression qui va chasser l’air vicié des pièces humides par le biais des bouches de sortie.
Une fois ces principes de fonctionnement rappelés, il reste à se pencher en détail sur les travaux d’installation. Il est aussi utile de préciser selon les cas s’il est possible d’installer soi-même sa ventilation, ou si cela est déconseillé, auquel cas il faut trouver à qui s’adresser pour l’installation.
L’installation d’une VMC simple flux
Les équipements nécessaires pour installer une VMC simple flux sont les suivants :
- des entrées d’air ;
- des bouches d’extraction d’air ;
- des gaines souples ;
- des colliers de serrage et des manchettes (matériel de jonction entre les bouches d’extraction et les gaines) ;
- un groupe d’extraction ;
- du câblage électrique.
L’installation d’une VMC reste une opération délicate, nécessitant de multiples compétences pour obtenir un résultat satisfaisant et de qualité. C’est pourquoi il est préférable de se rapprocher d’un professionnel du secteur pour bénéficier de tous les avantages de l’installation d’une VMC simple flux. Les bricoleurs peuvent cependant trouver dans le commerce des kits complets de pose, regroupant tout le matériel précédemment cité.
La mise en place commence par la pose du caisson d’extraction, généralement sous les combles de la maison, avec si possible une position centrale par rapport aux pièces humides. Pour des raisons de nuisances sonores, l’idéal est de suspendre de groupe d’extraction à la charpente avec des pitons et des cordes. Ceci évite un contact direct entre le moteur du groupe et le plafond. Le groupe d’extraction doit également être raccordé à l’électricité, en suivant scrupuleusement les consignes fournies, pour des questions de sécurité et d’efficacité.
Il faut ensuite percer des trous dans le plafond ou le mur des pièces humides pour installer les manchettes dans les trous, puis tirer les gaines depuis chaque pièce d’eau vers le groupe d’extraction, avant de les connecter au groupe en évitant de les pincer ou de les écraser. Il est maintenant possible d’installer les bouches d’extraction sur les manchettes déjà en place.
Pour créer le conduit d’évacuation de l’air par la toiture, il est indispensable d’utiliser une tuile à douille et de connecter une gaine sur la sortie d’air du groupe d’extraction, jusqu’à la toiture.
L’installation se termine par les entrées d’air dans les pièces principales, au niveau des fenêtres ou du caisson des volets roulants.
Pour être complet sur le sujet, il faut différencier une VMC simple flux autoréglable d’une VMC simple flux hygroréglable. Une VMC autoréglable est paramétrée pour fournir un débit d’air constant. Seul le ventilateur situé dans la cuisine peut être équipé d’un interrupteur permettant d’activer un débit plus élevé du ventilateur.
Dans le cas d’une VMC simple flux hygroréglable, chaque bouche d’extraction est en mesure d’augmenter le débit d’extraction d’air d’une pièce d’eau, en fonction du taux d’humidité. Ce système s’adapte donc en temps réel grâce à un détecteur de présence ou par une commande manuelle.
Comment installer une VMC double flux
L’installation d’une VMC double flux est beaucoup plus complexe que celle d’une VMC simple flux et nécessite l’intervention d’un professionnel. En effet, seul un professionnel dispose des compétences pour proposer le matériel adapté à la configuration propre de chaque logement, et pour réaliser une installation fonctionnant de façon optimale.
La VMC double flux se caractérise par la présence de deux réseaux de gaines séparés, un réseau pour l’air extrait et un autre réseau pour l’air entrant. Ces deux réseaux de gaines se croisent au niveau d’un échangeur thermique, qui a pour fonction de récupérer les calories (chaleur) dans l’air extrait des pièces humides de la maison, pour les transférer à l’air entrant dans les autres pièces.
Une VMC double flux contribue donc à faire baisser la facture de chauffage dans un logement, tout en régulant le taux d’humidité, dans la mesure où le modèle de VMC choisi dispose d’un débit dimensionné aux besoins réels du logement (d’où l’importance de l’intervention d’un professionnel de la ventilation).
Pour installer une VMC double flux, il faut donc poser les entrées et sorties d’air, mais aussi les réseaux de gaines, ce qui peut entraîner la dépose des faux plafonds dans la cadre d’une rénovation et faire augmenter le prix du devis et des travaux. De plus, chaque gaine doit être parfaitement isolée pour limiter les déperditions thermiques et éviter tout risque de condensation dans les gaines et conduits.
Par ailleurs, l’installation du caisson regroupant le moteur d’extraction et l’échangeur thermique ne peut pas se faire dans des combles perdus. Ce dernier doit être installé dans un volume isolé, sur dallage fixe, et doit rester accessible pour effectuer un entretien régulier, indispensable au bon fonctionnement du système de ventilation.
Une fois installé, le débit du système doit être réglé, bouche par bouche, de façon à procurer une aération proportionnée au logement, en sachant qu’un débit trop élevé se traduit par une surconsommation d’énergie et par la possibilité d’un air intérieur trop sec, pouvant nuire au confort des occupants.
Comment amortir une VMC double flux ?
Le coût de l’installation d’une VMC double flux étant relativement conséquent, il est naturel de se poser la question de l’amortissement de cette dépense.
Il faut tout d’abord prendre en compte le fait qu’une ventilation mécanique contrôlée double flux, correctement dimensionnée et réglée, peut apporter jusqu’à 20 % d’économies sur la facture de chauffage. En effet, l’air entrant est plus chaud et doit donc être moins chauffé.
De plus, il est possible de recourir à des aides financières pour installer une ventilation double flux, de la même façon que pour un changement d’isolation ou de fenêtres, ou selon le même principe que l’amélioration thermique des habitations.
Pour ce faire, il faut se rapprocher de l’ANAH, l’organisme qui accorde des subventions aux propriétaires porteurs d’un projet d’installation d’une VMC double flux, sous conditions de revenus. Il existe également des aides locales, différentes en fonction des villes et des régions.
L’entretien de sa ventilation
Pour qu’un système de ventilation reste efficace et conserve une durée de vie optimisée, il est indispensable d’effectuer un entretien régulier. La présence de poussière au niveau des entrés et sorties d’air, ou dans un ventilateur, peut nuire au bon fonctionnement de tout le système et entraîner une baisse des performances, ainsi qu’une surconsommation d’énergie.
Par ailleurs, le risque d’apparition de condensation et de moisissures dans les gaines est un véritable enjeu pour le confort et la santé. C’est pourquoi nous vous proposons de consulter notre guide complet sur l’entretien d’une ventilation, dans lequel sont regroupés les conseils et les démarches à suivre pour tous les types de ventilation.
Ces démarches vont du simple nettoyage avec un chiffon des bouches d’entrée et de sortie par les occupants du logement, à l’intervention d’un professionnel pour contrôler et entretenir les différents éléments du système de ventilation.
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