Bon nombre d’entre nous avons réellement pris conscience de la nécessité d’aérer régulièrement notre logement après une célèbre étude de l’observatoire de la qualité de l’air intérieur. Selon cette étude, un air intérieur non renouvelé quotidiennement est 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur.

Face à ce constat alarmant, les principaux organismes de la santé publique ont mené des campagnes de sensibilisation sur la présence de polluants invisibles et inodores dans nos intérieurs. La solution face à ce problème de pollution intérieure est relativement simple : aérer régulièrement son logement. Pour assurer une aération régulière et constante, les avantages de la ventilation mécanique ne sont plus à démontrer.

Comment la ventilation améliore la qualité de l'air ?-1

Quels sont les réels dangers d’une mauvaise qualité de l’air intérieur ?

Il y a encore quelques années de cela, on entendait peu parler des dangers sur notre santé d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. Cela peut s’expliquer par le fait que les anciennes maisons et les anciens appartements n’étaient pas aussi bien isolés qu’aujourd’hui.

De ce fait, il y avait de nombreux passages d’air au niveau des fenêtres, en bas des portes, etc. Les échanges avec l’air extérieur y étaient donc plus nombreux. De plus, les « anciens » avaient l’habitude d’ouvrir régulièrement les fenêtres — été comme hiver — pour aérer la maison.

Aujourd’hui, par peur de faire entrer d’autres sources de pollution (ex. : les émissions de CO2 des voitures) ou d’avoir froid en hiver en ouvrant les fenêtres, bon nombre d’entre nous sont frileux à l’idée d’aérer durant plusieurs minutes par jour notre logement.

De plus, une bonne isolation avec une parfaite étanchéité à l’air de nos habitations est devenue un critère indispensable dans les nouvelles réglementations thermiques (RT 2012, RE 2020). 

De par ces évolutions dans notre mode de vie, une augmentation significative de maladies respiratoires plus ou moins graves a été constatée auprès des organismes de santé. En effet, au-delà des polluants présents dans l’air intérieur, un manque d’aération augmente le taux d’humidité dans le logement. Les allergies, l’asthme ou bien encore des infections respiratoires plus graves peuvent alors survenir et s’aggraver avec l’apparition de moisissures.

De plus, un excès d’humidité peut également entraîner des problèmes d’arthrose et de rhumatismes auprès de personnes qui — à l’origine — ne présentent pas de risques particuliers face à ces pathologies.

Quelles sont les principales sources de pollution ?

Les principales sources de pollution dans nos intérieurs sont nombreuses. Il peut s’agir :

  • de produits ménagers ;
  • de parfums d’intérieur (encens, bougie parfumée, etc.) ;
  • de moisissures dues à un excès d’humidité dans l’air ;
  • de matériaux traités ou peints avec des produits chimiques et utilisés dans du mobilier ou des objets décoratifs ;
  • de textiles ayant subi un traitement chimique (ex. : un matelas traité par un insecticide de type anti-acariens) ;
  • d’insecticides.

Bien évidemment, la solution n’est pas d’éliminer toutes les sources de pollution. Il serait en effet très compliqué d’éviter toute source de pollution intérieure dans son logement.

Cependant, certaines sources polluantes peuvent facilement être éliminées ou réduites dans notre logement. Par exemple, il est conseillé d’éviter toute sorte de spray ménager comprenant des composants chimiques. En effet, les produits ménagers sous forme d’aérosols favorisent l’augmentation de la pollution dans l’air.

De plus, il est également conseillé de privilégier du mobilier, des produits d’entretien ainsi que des peintures qui comportent peu de composants chimiques nocifs.

En outre, de nombreuses études scientifiques ont démontré qu’une aération régulière du logement — afin de renouveler l’air intérieur — permet de réduire significativement la présence de ces polluants volatils.

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Pourquoi l’aération par les fenêtres est-elle insuffisante ?

La première préconisation donnée pour lutter contre la pollution intérieure est d’aérer 2 fois par jour et pendant au moins 5 minutes chaque pièce de notre logement. Cette aération permet en effet d’évacuer la grande majorité des polluants dans l’air. De plus, 5 minutes d’aération ne suffisent pas à refroidir les murs, le sol et le mobilier d’une pièce chauffée en hiver.

Il s’agit donc d’un juste équilibre pour éliminer la majorité des polluants volatils et éviter de refroidir le logement en hiver.

Cependant, dans les faits, aérer 5 minutes à raison de 2 fois par jour ne suffit pas à garantir une bonne qualité de l’air intérieur. En effet, il suffit que vous effectuiez quelques tâches ménagères avec des produits chimiques durant la journée pour que la qualité de l’air se dégrade considérablement.

De plus, vous serez amené à produire beaucoup d’humidité dans la journée au moment de faire la cuisine, de prendre une douche ou tout simplement en respirant. Là encore, 10 minutes d’aération par jour, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant.

En outre, il faut bien avouer que certains jours il nous arrive d’oublier d’ouvrir les fenêtres de chaque pièce et d’ainsi ne pas respecter à la lettre les préconisations de Santé publique France. En pratique, une minorité d’entre nous aère systématiquement chaque pièce plusieurs minutes par jour.

Tous ces constats suffisent à montrer les limites de l’aération par les fenêtres pour améliorer significativement la qualité de l’air.

Comment la ventilation mécanique permet-elle d’évacuer efficacement les polluants ?

Une ventilation mécanique est un système d’aération automatisé. Ce système comprend des entrées d’air qui se présentent sous la forme de grilles d’aération. Bien souvent, ces grilles d’aération sont comprises dans les fenêtres. Ainsi, chaque pièce peut disposer d’une entrée d’air qui permet de renouveler l’air intérieur.

Afin de favoriser la circulation de l’air dans le logement, les grilles d’aération doivent être présentes dans certaines pièces. Il s’agit notamment des pièces de vie comme le salon ou les chambres.

Pour évacuer l’air vicié intérieur, une ventilation mécanique comprend également une ou plusieurs sorties d’air. Ces sorties d’air prennent la forme de bouches d’extraction. Ces bouches d’extraction sont elles-mêmes reliées à un conduit d’évacuation. L’air est ainsi aspiré et évacué à l’extérieur de l’habitation grâce à un système d’aspiration contenu dans le caisson d’une ventilation mécanique.

À noter qu’il existe plusieurs types de ventilation :

  • la VMC autoréglable simple flux, qui permet d’évacuer l’air vicié intérieur et de favoriser la circulation de l’air sain provenant des grilles d’aération ;
  • la VMC hydroréglable, qui permet quant à elle de régler le débit d’extraction de l’air vicié en fonction du taux d’humidité dans la pièce ;
  • la VMC double flux, qui offre l’avantage de réchauffer l’air extérieur entrant avec l’air intérieur sortant grâce à un échangeur thermique, afin de limiter les déperditions de chaleur en hiver.

Plusieurs solutions s’offrent donc à vous : il ne vous reste qu’à choisir une ventilation mécanique adaptée à vos besoins. Vous pourrez ainsi bénéficier d’une bonne qualité de l’air intérieur à tout moment de la journée.

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