À l’intérieur d’une maison ou d’un local professionnel, il est indispensable d’installer un système de ventilation pour bénéficier d’un air sain. En effet, la longue liste des substances potentiellement nocives pour la santé des occupants suffit à rappeler l’importance de la ventilation et de l’aération d’un logement.
Il en est de même pour l’humidité, qui en cas de taux trop élevé peut rapidement endommager les matériaux dans les pièces humides et procurer un inconfort aux personnes sensibles à l’humidité.
Tout système de ventilation (VMC simple flux, double flux et autres) nécessite un entretien régulier et rigoureux pour remplir correctement son rôle d’extraction de l’air vicié et de l’humidité. Effectivement, de nombreuses pièces et équipements peuvent, sous l’effet de l’accumulation de poussière et de l’usure, perdre de leur efficacité et diminuer le débit d’air nécessaire pour assurer une bonne aération.
Comment entretenir un système de ventilation et à quelle fréquence le faire ? Quelles peuvent être les conséquences d’un manque de nettoyage ?
Les conséquences d’un mauvais entretien de la ventilation
Pourquoi entretenir un système de ventilation et maintenir sa qualité de fonctionnement ? Cette question trouve de nombreuses réponses, qui soulignent toute l’importance d’effectuer régulièrement une vérification de l’état de la ventilation. Cela permet de remédier aux problèmes et risques constatés, qui peuvent être les suivants :
- l’évacuation et le remplacement de l’air vicié ne sont plus assurés correctement, provocant une accumulation de poussière, de bactéries, de substances polluantes, de mauvaises odeurs et d’humidité à l’intérieur du logement ;
- le ventilateur d’un système de ventilation encrassé consomme plus d’énergie électrique pour fonctionner, ce qui se traduit par une hausse de la facture d’électricité;
- l’usure prématurée du moteur, excessivement sollicité pour compenser la présence de poussière et débris dans les gaines, les conduits et les bouches d’entrée et de sortie d’air;
- le risque de surchauffe d’un système de ventilation bouché peut entrainer un court-circuit électrique et un départ d’incendie, facilité par la présence de poussière sur les pales du ventilateur et dans les gaines.
Face à ces nombreux risques pour la santé, pour le bâtiment et pour la durée de vie du système de ventilation, il convient donc de suivre les conseils et les recommandations en matière d’entretien et de nettoyage, qui sont différents d’un système à l’autre.
Comment entretenir une ventilation ?
Quelle soit simple flux, double flux ou hygroréglable, une VMC (ventilation mécanique contrôlée) nécessite une surveillance régulière et l’application de gestes simples d’entretien.
La VMC simple flux
Pour une VMC simple flux, qui est un système composé de bouches de ventilation, de gaines souples et d’un moteur, il faut effectuer un nettoyage ou dépoussiérage des bouches d’entrée et de sortie. Ce nettoyage est relativement simple.
Pour rappel, dans le cas d’une VMC simple flux, les bouches d’entrée d’air sont situées dans les pièces principales (salon, chambres), au niveau des fenêtres ou des coffres des volets roulants. Cette opération de nettoyage des entrées d’air peut être réalisée tous les mois, avec un aspirateur et un chiffon pour enlever les dernières traces de poussière.
Les bouches d’extraction d’air, quant à elles, sont installées en hauteur dans les pièces d’eau (cuisine, salle de bain et toilettes). Les grilles d’extraction en plastique sont généralement démontables, ce qui permet de les dépoussiérer en profondeur à l’eau chaude, sans difficulté. Il est conseillé de nettoyer les grilles d’extraction tous les 6 mois environ. Si la VMC est hygroréglable, il y a des piles au niveau des bouches d’extraction, piles qu’il faut changer quand l’on constate que la VMC ne se déclenche pas dans la pièce concernée.
Concernant le contrôle du moteur, des pales du ventilateur et de l’état des gaines, il faut faire appel à un professionnel tous les 3 ans, pour une révision générale du système.
La VMC double flux
Comment nettoyer une ventilation double flux ? Pour ce qui est des bouches et grilles d’entrée et sortie d’air, le dépoussiérage se fait de la même manière que pour une VMC simple flux, à la même fréquence et toujours avec un aspirateur et un chiffon sec.
Une VMC double flux est équipée de filtres, ce qui limite en théorie la quantité de poussière au niveau des bouches et grilles, mais ne dispense pas d’un petit nettoyage. En contrepartie, il faut entretenir ces filtres et les dépoussiérer tous les 6 mois afin de conserver un système au fonctionnement optimal. Les filtres doivent être changés lorsqu’ils sont trop encrassés pour être nettoyés, en suivant les consignes du fabricant.
Enfin, un entretien global du système (moteur, ventilateur, échangeur thermique et gaines) doit être effectué idéalement tous les ans par un professionnel.
La VMC à gaz
Dans le cas d’une VMC à gaz, système le plus souvent utilisé dans les logements en copropriété, il est obligatoire de mettre en place la visite annuelle d’un technicien, en coordination avec le syndicat de copropriété. La responsabilité du locataire peut être engagée en cas de manquement à cet entretien annuel obligatoire, de la même façon que pour l’entretien d’un appareil de chauffage de type chaudière.
La VMI
Pour être complet, il faut aborder l’entretien d’une VMI (ventilation mécanique par insufflation), qui repose sur l’insufflation d’air sain dans la maison pour créer une surpression qui va chasser l’air vicié par les bouches de sortie. L’entretien d’une VMI correspond en tous points à celui d’une VMC double flux : un nettoyage fréquent des entrées et sorties d’air, doublé de la visite annuelle d’un professionnel pour contrôler la conformité et la qualité de fonctionnement de l’installation.
L’entretien d’une VMP ou VMR
Les systèmes de ventilation VMP (ventilation mécanique ponctuelle) et VMR (ventilation mécanique répartie) sont les plus simples à installer et les moins contraignants à entretenir.
En effet, la VMP fait appel à un extracteur motorisé, comparable à un ventilateur inversé, situé dans une pièce d’eau de la maison pour extraire l’air et l’humidité vers une autre pièce ou vers l’extérieur, par l’intermédiaire d’une bouche située sur la façade. La mise en marche du ventilateur se produit sous l’action d’un détecteur de présence ou en étant assujetti à un interrupteur électrique, qui peut être le même que celui pour allumer la lumière.
La VMP reprend ce système, mais de façon plus globale, avec des extracteurs placés dans toutes les pièces d’eau pour assurer la ventilation générale de la maison. Ces systèmes sont généralement installés lors de travaux de rénovation dans un logement ancien, quand il est trop complexe ou couteux d’installer ou de rénover une ventilation de type VMC.
L’entretien se fait en dépoussiérant régulièrement la ou les bouches d’extraction, avec un aspirateur et un chiffon sec, sans utiliser d’eau, au risque d’endommager le ventilateur électrique.
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