Malgré tous les avantages qu’une pompe à chaleur (PAC) peut présenter, aussi bien sur le court terme que sur le long terme, son coût élevé (généralement compris entre 5 000 et 15 000 euros) peut représenter un réel frein pour un grand nombre de ménages. Il est toutefois possible d’obtenir des aides de l’État pour faciliter le financement d’un tel équipement : le dispositif Habiter Mieux — plus particulièrement l’aide « Habiter Mieux Sérénité » de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) — en fait partie. Rien qu’en 2020, plus de 51 000 logements en France ont pu être rénovés grâce à cette aide. Alors, en quoi consiste-t-elle ? Comment l’obtenir pour financer sa pompe à chaleur ? Quels sont les critères à respecter pour y avoir droit ? Lumière sur ce dispositif en constante évolution.

Comment bénéficier de l'aide Habiter Mieux pour installer une pompe à chaleur ?-1

« Habiter Mieux Sérénité » : une aide proposée par l’Anah

« Habiter Mieux Sérénité » est une aide versée par l’Agence nationale de l’habitat pour aider les foyers les plus modestes à effectuer des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Elle est octroyée dans le cadre d’une rénovation globale du logement, donnant lieu à un gain énergétique d’au moins 35 %. Grâce à cette aide, il est possible de bénéficier de la prise en charge d’une partie du montant des travaux, déterminée selon les ressources du foyer.

Il est également possible d’obtenir deux bonus supplémentaires d’un montant de 1 500 euros chacun et cumulables entre eux :

  • un bonus Bâtiment basse consommation (BBC), dans le cas où le logement obtiendrait une note de performance énergétique A ou B à la suite des travaux ;
  • un bonus Sortie de passoire thermique, pour un logement dont les performances énergétiques étaient notées F ou G, et ayant été réévaluées en E ou mieux à la suite des travaux.

De plus, rappelons que l’aide « Habiter Mieux Sérénité » est cumulable avec l’éco-prêt à taux zéro, la réduction du taux de la TVA ou encore le chèque énergie. Elle n’est cependant pas cumulable avec MaPrimeRenov’, une aide également versée par l’Anah pour des travaux de rénovation énergétique.

L’aide « Habiter Mieux Sérénité » a été mise en place par l’Agence nationale de l’habitat afin d’inclure un nombre grandissant de foyers dans une démarche de transition énergétique aujourd’hui devenue indispensable. Elle a également pour but de revaloriser le parc immobilier français, en favorisant la réhabilitation et la rénovation de logements vieillissants, ou dont la qualité de l’isolation et des équipements laisse à désirer. Enfin, elle permet de rendre le confort thermique accessible au plus grand nombre, tout en induisant une baisse significative des factures d’énergie de chacun, et donc des économies.

Conditions d’éligibilité à l’aide « Habiter Mieux Sérénité »

Dépendante des revenus, ainsi que de plusieurs autres conditions relatives au logement et à la nature des travaux envisagés, l’aide « Habiter Mieux Sérénité » n’est pas ouverte à tous les foyers. Il s’agit en effet d’une aide spécifique destinée à un public bien précis.

Une aide sous condition de ressources

L’aide « Habiter Mieux Sérénité » est soumise à conditions de ressources : seuls les foyers considérés comme modestes ou très modestes (selon le barème de l’Anah) peuvent en bénéficier. Les ménages doivent alors comparer le revenu fiscal de référence avec ce barème pour connaître leurs droits. Il existe ainsi deux échelons, ayant chacun droit à des aides adaptées à leur niveau de ressources :

  • les foyers ayant des ressources « très modestes », ayant droit à une aide correspondant à 50 % du montant des travaux (hors taxes), plafonnée à 15 000 euros ;
  • les foyers ayant des ressources « modestes », ayant droit à une aide correspondant à 35 % du montant des travaux (hors taxes), plafonnée à 10 500 euros.

Ces deux types de foyers ont également droit à une prime Habiter Mieux en supplément, correspondant à 10 % du montant total des travaux (hors taxes), plafonnée à 3 000 euros pour les foyers aux ressources très modestes, et à 2 000 euros pour les foyers aux ressources modestes. Le dispositif « Habiter Mieux Sérénité » est donc une aide de taille permettant aux ménages les plus modestes d’améliorer leur confort au quotidien, tout en prenant part à la transition énergétique qui s’opère en France.

Des conditions liées au logement et au type de travaux

Le logement et les travaux que prévoient d’y effectuer les ménages doivent également répondre à certaines exigences pour entrer dans le cadre de l’aide « Habiter Mieux Sérénité ». Dans un premier temps, les intéressés doivent être propriétaire d’un logement datant de plus de 15 ans, qu’ils occupent en tant que résidence principale, et dans lequel ils souhaitent entamer une rénovation globale ayant pour but d’améliorer ses performances énergétiques. Comme évoqué précédemment, ces travaux doivent donner lieu à une amélioration de la performance de 35 % minimum, et se présenter sous la forme d’un bouquet de travaux : il est donc impératif de prévoir au moins deux actes de rénovation pour rentrer dans les critères.

De plus, pour la réalisation des travaux, les ménages doivent faire appel à un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE). En plus d’être un gage de qualité, cette certification atteste que le professionnel en question possède bien les compétences requises pour bien réaliser ces travaux de rénovation énergétique. Pour être sûr de choisir un artisan dont la certification RGE est authentique et en cours de validité, il est possible d’utiliser un annuaire en ligne mis en place par le gouvernement.

En outre, il est impossible de bénéficier de l’aide « Habiter Mieux Sérénité » si un prêt à taux zéro a été octroyé au cours des 5 dernières années (notamment dans le cadre de l’accession à la propriété).

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Bénéficier de cette aide pour l’installation de la pompe à chaleur

Il est tout à fait possible de bénéficier de l’aide « Habiter Mieux Sérénité » pour l’installation d’une pompe à chaleur destinée à alimenter le système de chauffage et à produire de l’eau chaude sanitaire. Cependant, comme évoqué précédemment, cette installation doit s’inscrire dans un bouquet de travaux (soit au moins deux actes de rénovation) destinés à améliorer la performance énergétique du logement.

En ce qui concerne le type de pompe à chaleur, il faudra choisir entre deux grandes catégories : les pompes à chaleur aérothermiques et les pompes à chaleur géothermiques. Même si ces termes sembles complexes, inutile de s’inquiéter : un opérateur-conseil sera là pour aiguiller le choix des particuliers. Il s’agit d’un professionnel chargé de les accompagner tout au long de leur projet, du diagnostic jusqu’à l’obtention des aides auxquelles ils peuvent prétendre. Cette assistance fait partie intégrante du dispositif « Habiter Mieux sérénité », et permet à chacun de faire les meilleurs choix pour son logement.

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