Une maison bien isolée est une maison où il fait bon vivre. Ce poste de travaux ou de rénovation offre des avantages non négligeables en termes de confort de vie. Il existe deux types d’isolation, la thermique et la phonique. Au-delà du confort apporté aux habitants, l’isolation thermique engendre une diminution des factures énergétiques. La phonique, quant à elle, est idéale pour atténuer ou supprimer la nuisance la plus insupportable au sein de son habitation : le bruit. Mais alors, comment réaliser son isolation ? Est-il préférable de faire appel à un professionnel ou de la réaliser soi-même ? Quel que soit votre choix, vous allez enfin tout savoir sur l’isolation.

Comment réaliser son isolation ?-1

L’isolation phonique

Dans la course à l’isolation d’une maison, celle qui concerne les nuisances sonores arrive souvent en deuxième position. Il est vrai que la possibilité de faire de grandes économies grâce à l’isolation thermique fait de celle-ci la préférée de tous. Or, les deux techniques vont de pair. L’isolation acoustique permet de préserver son intimité avec ses voisins, mais aussi avec les membres d’un même logement. En effet, il est très courant de n’avoir qu’une simple paroi de placo qui sépare deux appartements ou deux simples pièces. Cette technique peut également servir à d’autres éléments d’une habitation. Mais alors, comment réaliser son isolation phonique ?

Le sol

Isoler phoniquement le sol d’une habitation apparaît comme la solution idéale contre les bruits de pas. Cette nuisance a la capacité de se propager très rapidement dans les pièces adjacentes et engendrer stress et irritation. L’isolation phonique d’un sol consiste alors à poser une couche d’isolant sur un sol déjà présent. Il existe différents types d’isolant prévu à cet effet :

  • la laine de roche ;
  • les fibres de bois ;
  • le liège expansé ;
  • le polyester ou le polyuréthane ;
  • les plaques de plâtre phonique.

En fonction du sol existant, il apparaît plusieurs techniques de pose :

  • pour les planchers dits légers (parquet, dalle, revêtements souples) : l’isolant acoustique se pose sous une dalle et un nouveau revêtement ;
  • pour les sols maçonnés : l’isolant est posé directement sur la dalle avant d’être recouvert par une autre dalle. Le nouveau revêtement est ainsi posé en suivant ;
  • pour les sols dotés de solives : l’isolant acoustique s’intègre dans les lambourdes.

Les murs

Il s’agit ici de doubler les murs existants d’une pièce spécifique ou d’un logement tout entier. Il y a deux solutions en fonction du type de mur à doubler.

  1. Les murs maçonnés : il suffit de glisser un isolant acoustique dans une cloison qui aura été préalablement posé à quelques centimètres du mur.
  2. Pour les autres murs : il existe la possibilité de poser une cloison de plâtre entre deux pièces. Celle-ci sera enduite d’une couche ou de plusieurs couches d’isolant.

Les fenêtres et vitrages

L’isolation des fenêtres et des vitrages peut se faire sans avoir à changer les ouvertures existantes. Il est possible :

  • de poser du double vitrage ;
  • d’installer un survitrage coté intérieur sur la fenêtre déjà existante ;
  • d’insérer un joint glissant sur la partie haute d’une baie vitrée.

Ces techniques s’appliquent finalement à tous les types d’ouvertures. À noter que concernant la préservation de l’étanchéité des fenêtres et des vitrages, il est conseillé de choisir minutieusement les produits de lavage qui ont tendance à être agressifs et à dégrader les joints.

Les plafonds

L’isolation acoustique des plafonds se fait grâce à la pose d’un faux plafond généralement constitué de plaques de plâtre. Ces dernières vissées sur une ossature métallique sont positionnées sur le plafond déjà existant. L’isolant fibreux est ainsi placé sur les joints entre l’espace libre présent sur l’ossature. La désolidarisation provoquée par la présence des joints éliminera une grande majorité des vibrations. Afin de renforcer l’élimination des bruits d’impact, il est conseillé de poser des suspentes vibratiles. Cependant, l’isolation des plafonds diminuera uniquement les bruits aériens (tels que télévision, musique, voix). Les deux matériaux les plus adaptés pour une isolation phonique d’un plafond sont :

  • les laines minérales, identiques à la laine de verre et la laine de roche ;
  • les plaques de plâtres à isolation acoustique renforcée.

Les laines minérales ont l’avantage d’être d’excellents isolants thermiques et acoustiques.

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L’isolation thermique

L’isolation thermique consiste à limiter des transferts de chaleur entre une zone froide et une zone chaude. Pour ce faire, il existe plusieurs techniques : l’isolation thermique par l’extérieur et celle par l’intérieur. 

L’isolation par l’extérieur 

Cette technique d’isolation est sans doute la plus efficace en termes d’isolation thermique. En effet, elle possède l’avantage d’éviter l’action de longs travaux invasifs. Elle apporte un confort optimal et une excellente protection thermique. Elle s’applique selon trois procédés différents.

Avec enduit

L’isolation sera fixée soit par des chevilles soit par un mortier-colle. Cette étape sera suivie alors de trois couches d’enduit d’accrochage dont une qui servira à égaliser et la dernière qui aidera à la finition du mur. Les enduits sont composés d’un mortier classique et d’un liant. Il s’agit soit de ciment, de la chaux ou de l’argile comme liant associé à des granulés isolants. Il existe différents types d’enduit, tels que :

  • le chanvre : enduit naturel et excellent isolant acoustique. Il est résistant à l’usure et aux différences climatiques. Il est robuste également face aux insectes ;
  • le crépi chaux-liège : produit naturel qui a une bonne résistance au feu et à l’humidité ;
  • l’aérogel de silice : enduit très performant qui ne dégage pas de matières organiques volatiles ;
  • le torchis : produit très économique composé d’un mélange de terre et de paille.

Avec bardage

Cette technique consiste à positionner une ossature sur les murs extérieurs. Ce bardage est soit en bois, en terre cuite ou en composites. Il permet ainsi à l’isolant d’être protégé des intempéries. Il est à noter qu’un espace doit être laissé entre le bardage et l’isolant afin de permettre l’évacuation de l’humidité provenant de l’intérieur de l’habitation. L’ossature est fixée grâce à des chevrons ou à de pattes d’équerre. Avec la solution du bardage, il est possible de recourir à deux couches d’isolant : la deuxième sera traitée avec un pare-pluie. Si le mur d’origine s’avère irrégulier, l’utilisation s’isolant en vrac est recommandée. Ils épouseront au mieux la surface des façades.

À double mur

Cette technique est utilisée au moment de la construction d’une habitation. Elle consiste à créer un double mur. La face intérieure sera un support porteur et sa surface extérieure sera recouverte d’un isolant. Le mur extérieur aura le rôle d’une paroi. Les deux murs sont fixés par un système d’ancrage. Comme pour la technique de bardage, un espace entre l’isolant et le mur extérieur aidera à l’évacuation de la condensation.

L’isolation par l’intérieur

Les murs

L’isolation des murs possède un inconvénient non négligeable : la perte d’espace. Il est primordial ici de prendre en compte l’épaisseur de la structure isolante et de déterminer la perte de surface habitable. Il apparaît deux solutions à l’isolation des murs intérieurs :

  • supprimer le doublage existant et en poser un nouveau ;
  • poser un doublage sur l’existant si ce dernier n’est ni abîmé ni empreint d’humidité.

Il est possible d’agir selon deux méthodes :

  • la pose d’une paroi en polystyrène : rivée à l’aide une ossature, l’isolant se placera sur la paroi (avec une lame d’air entre les deux) ;
  • l’utilisation d’une contre cloison isolée : solution légère qui consiste à fixer une paroi en plâtre, béton ou brique devant l’isolant. 

Les sols

En état de construction d’une habitation, l’isolation de sol ne présente aucun problème. Elle consiste à poser une couche d’isolant sous la dalle de béton. Il est également possible d’isoler par le dessous de la maison en déposant un plancher bas sur l’espace vide entre la terre et le plancher de la maison. En revanche, en situation de rénovation, les choses se corsent un peu. Il est tout d’abord important de prendre en compte l’épaisseur de l’isolation et d’anticiper les actions de rabotage des portes existantes. Ici, il faudra poser :

  • une bande de désolidarisation sur les planchers à isoler ;
  • un isolant ;
  • une chappe ;
  • un revêtement.

Plusieurs isolants sont possibles. Ils dépendent du budget et de la technique de pose choisie :

  • laine de roche ;
  • laine de verre ;
  • laine végétale ;
  • fibres de bois ;
  • liège ;
  • ouate de cellulose ;
  • polystyrène ;
  • polyuréthane.

En fonction des besoins, il est possible de réaliser son isolation soi-même. Cependant, ce procédé requiert de l’expertise et du matériel d’outillage spécifique. De plus, il est à noter que les aides financières existantes pour tous projets de construction ou de rénovation énergétique sont attribuées uniquement si les travaux sont réalisés par un professionnel garant de l’environnement (RGE).

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