Le confort thermique d’un logement est conditionné par l’efficacité de la solution d’isolation mise en œuvre. Pour limiter les déperditions thermiques et diminuer, voire supprimer les bruits, l’isolation thermique et phonique de la maison ou de l’appartement doit être correctement réalisée. Avant d’entreprendre des travaux, il est alors important de tout savoir sur l’isolation pour ensuite choisir le matériau isolant adéquat.
Il n’existe pas d’isolant idéal pour tous les travaux d’isolation d’une maison en rénovation ou en construction. De nombreux facteurs influent sur le choix du matériau. Quels sont ces critères de choix ? Comment choisir l’isolant parfait parmi tous les types d’isolants disponibles sur le marché ? Nous vous guidons dans ce choix.
Les critères de choix d’un isolant
Avant d’aborder tous les types d’isolants disponibles sur le marché, il convient de rappeler les critères de choix d’un isolant, qui sont :
- la nature des travaux d’isolation (isolation phonique ou thermique, par l’intérieur ou par l’extérieur) ;
- la zone à isoler (murs, toiture, fenêtres, sols, combles aménageables, combles perdus) ;
- la conductivité thermique (devant être inférieure à 0,06 W/m.K) ;
- l’épaisseur de l’isolant (généralement comprise entre 10 et 30 cm) ;
- la résistance thermique (comprise entre 2 et 8 m².K/W) qui dépend de la conductivité thermique et de l’épaisseur du matériau ;
- le conditionnement du matériau (panneaux, rouleaux ou vrac) ;
- le prix de l’isolant ;
- l’éventuelle recherche d’un isolant écologique ;
- la résistance au feu et à l’humidité, ainsi qu’aux rongeurs, aux insectes et aux moisissures ;
- la longévité de l’isolant.
Après avoir pris connaissance de ces différents critères, il est plus simple de choisir le bon isolant pour les travaux d’isolation du logement. On distingue quatre catégories de matériaux isolants : les isolants minéraux, les isolants bio-sourcés, les isolants synthétiques et les isolants nouvelle génération.
Choisir un isolant minéral pour un bon rapport qualité-prix
Les différents isolants minéraux sont très appréciés pour l’isolation des logements en construction ou en rénovation : ce sont les isolants les plus utilisés en France et dans le reste du monde.
Quelles sont les caractéristiques des isolants minéraux ?
Les isolants minéraux sont des matériaux extraits de matières premières minérales (roche, sable, verre, etc.), disponibles sous forme de panneaux, de rouleaux ou en vrac. Ces isolants sont réputés pour leur excellent rapport performance-prix, leur forte incombustibilité et leur polyvalence quant aux possibilités d’utilisation.
En revanche, de nombreux isolants minéraux sont sensibles à l’eau et à l’humidité. Pour optimiser leur efficacité, il peut être nécessaire d’avoir recours à un pare-vapeur.
Laine de verre ou de roche, perlite, vermiculite : quel isolant minéral choisir ?
Il existe plusieurs isolants minéraux, parmi lesquels on retrouve principalement la laine de verre, la laine de roche, la vermiculite et la perlite exfoliée.
La laine de verre et la laine de roche sont les isolants les plus couramment installés dans les logements en France. Pour une isolation par l’extérieur (ITE) ou par l’intérieur (ITI), ces laines minérales ont une conductivité thermique comprise entre 0,003 et 0,045 W/m.K. Ce sont donc de bons isolants thermiques, avec un léger avantage pour la laine de roche d’un point de vue thermique, mais aussi phonique. Avec un prix compris entre 7 et 10 € par m², les laines minérales font partie des isolants les moins chers du marché.
En ce qui concerne la vermiculite et la perlite exfoliée, ces deux isolants sont surtout utilisés pour l’isolation de la toiture, notamment des combles, grâce à la technique de soufflage. Leur conductivité thermique est plus élevée que celle des laines minérales, ce qui les rend légèrement moins performantes. Si l’isolation avec de la vermiculite ne coûte qu’environ 15 € par m², l’isolation avec de la perlite exfoliée est relativement coûteuse (environ 190 € par m³ en vrac). Toutefois, elles ont une durée de vie illimitée et sont très appréciées pour leur capacité d’isolation phonique.
Choisir un isolant bio-sourcé pour un logement plus écologique
De par leurs processus de fabrication, les isolants bio-sourcés sont plus respectueux de l’environnement et favorisent un retour au naturel dans les modes de consommation.
Qu’est-ce qu’un isolant bio-sourcé ?
Les isolants bio-sourcés sont des matériaux d’origine végétale, animale ou recyclée. L’appellation « bio-sourcé » est uniquement délivrée par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).
Ces matériaux sont réputés pour leur capacité de résistance à l’humidité, à l’eau et aux moisissures, ainsi qu’aux insectes et aux rongeurs. En revanche, leur résistance au feu n’est rendue possible qu’avec un traitement au sel de bore.
En tout cas, les isolants bio-sourcés ont une très bonne durée de vie (jusqu’à 50 ans en général) et conviennent parfaitement en tant que solutions d’isolation phonique d’un logement. De plus, étant disponibles sous forme de rouleaux, de panneaux ou en vrac, ils peuvent être utilisés pour l’isolation des toitures, des combles, des murs et des sols. Leur prix est plus élevé que celui des isolants minéraux, variant de 20 à 30 € par m² en fonction du matériau choisi.
Quel isolant choisir parmi tous les matériaux bio-sourcés ?
De nombreux isolants bio-sourcés peuvent être utilisés pour l’isolation thermique et phonique d’un logement, notamment :
- la ouate de cellulose ;
- la laine de lin ;
- la laine de chanvre ;
- la laine de bois ;
- le liège expansé ;
- les fibres de coco.
La ouate de cellulose est l’un des meilleurs isolants bio-sourcés, ayant la plus faible conductivité thermique. Ce matériau est surtout utilisé dans sa forme en vrac pour l’isolation des combles perdus. Quant à la laine de chanvre et au liège expansé, ces matériaux sont notamment utilisés pour une solution d’isolation par l’extérieur (ITE).
Choisir un isolant synthétique pour leur haute performance thermique
Les différents isolants synthétiques sont les seconds matériaux les plus utilisés, après les isolants minéraux. Leur performance thermique les rend très appréciables pour maintenir une température idéale à l’intérieur de l’habitation, en hiver comme en été.
Quelles sont les caractéristiques des isolants synthétiques ?
Les isolants synthétiques sont des matériaux formés de plusieurs composés chimiques, généralement conditionnés sous forme de panneaux rigides.
Ils sont reconnus pour leur excellente résistance thermique : leur conductivité thermique est faible, et il ne suffit que de très peu d’épaisseur de matériau pour assurer une bonne isolation thermique. Cette faible épaisseur garantit que la solution d’isolation n’empiète pas sur la surface habitable.
Au vu de leurs performances thermiques et de leur prix (entre 5 et 20 € par m²), les isolants synthétiques permettent la réalisation d’économies d’énergie et donc d’argent pour les foyers.
Malgré leur importante longévité (jusqu’à 75 ans), leurs performances thermiques et leurs avantages économiques, les isolants synthétiques ne sont pas une solution d’isolation écologique.
Polyuréthane ou polystyrène : quel isolant synthétique choisir ?
Les matériaux isolants synthétiques présentent les mêmes caractéristiques : ils sont efficaces, rentables et conviennent pour de nombreuses solutions d’isolation thermique et phonique. Parmi les différents isolants synthétiques, on retrouve notamment le polyuréthane et le polystyrène.
Le polyuréthane est légèrement plus efficace, avec une plus faible conductivité thermique (maximum 0,03 W/m. K contre maximum 0,04 W/m. K pour le polystyrène), ainsi qu’une plus faible épaisseur (environ 10 cm contre 15 cm pour le polystyrène).
Qu’en est-il des isolants nouvelle génération ?
Ces dernières années, de nouveaux types d’isolants ont vu le jour : les isolants nouvelle génération, aux capacités thermiques renforcées. La composition et l’utilisation de ces matériaux restent complexes et très peu connues du grand public. Alors, que penser des isolants nouvelle génération ?
Ce type d’isolant thermoacoustique inclut les panneaux sous vide (PIV) et les aérogels. Leur conductivité thermique est comprise entre 0,004 et 0,02 W/m. K : leur pouvoir isolant est donc jusqu’à 5 fois plus important que celui des autres types d’isolants !
Ces performances thermiques remarquables impliquent un budget d’isolation plus conséquent. L’installation de panneaux sous vide coûte entre 40 et 60 € par m², tandis que le prix des aérogels n’est pas encore bien défini. On estime que des travaux d’isolation avec des aérogels requièrent un investissement de l’ordre de milliers d’euros.
Il est indéniable qu’une isolation thermique réalisée avec des matériaux ultra-performants ne fait qu’augmenter la valeur de la maison ou de l’appartement, ce qui s’avère particulièrement avantageux en cas de future vente ou location. D’ailleurs, l’installation de panneaux d’isolants sous vide permet de conserver ou d’augmenter la surface habitable du logement.
Quel que soit le type d’isolant choisi, ce dernier doit assurer la conservation de la chaleur au sein du logement et empêcher l’entrée du froid. Il est recommandé de demander les conseils de spécialistes, afin de choisir l’isolant idéal pour chaque projet d’isolation. Pour que les foyers puissent prévoir le budget des travaux d’isolation et comparer les différents isolants envisageables, plusieurs devis peuvent être réalisés par les professionnels, à la demande du client.
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